7 Le monte Caslano immergé dans la glace

Il monte Caslano sommerso dai ghiacci

Bloc erratique visible à quelques mètres au sud-ouest du panneau.

 

Photo: Museo cantonale di storia naturale

Il monte Caslano sommerso dai ghiacci

Estensione dei ghiacci nel Pleistocene, la prima delle due epoche in cui è diviso il Quaternario, e posizione del Monte Caslano (stella).

Extension des glaces durant le Dernier Maximum Glaciaire, qui va de 27’000 à 23’000 ans avant le présent.

 

Illustration: Ufficio federale di topograa swisstopo / Museo cantonale di storia naturale

Les derniers événements géologiques concernant le Mont Caslano ont eu lieu durant le Quaternaire (entre - 2,6 millions d’années à nos jours). Durant le Pléistocène (la première des deux époques de cette ère, qui prit fin il y a 11’700 ans), le climat est marqué par une alternance de périodes froides et chaudes, ce qui donne lieu à plusieurs épisodes d’avancées et de retraits des glaciers alpins. Durant les périodes froides, les langues glaciaires envahissent les vallées et descendent jusqu’aux abords de la Plaine du Pô.


C’est ainsi que le Mont Caslano fut submergé à plusieurs reprises par un bras du Glacier du Tessin, arrivé dans cette région par le Col du Monte Ceneri, de même que par un bras du Glacier de l’Adda, provenant de la région de Porlezza.
C’est entre - 27’000 et 23’000 ans (c’est-à-dire au cours de la période appelée Dernier Maximum Glaciaire) que le Mont Caslano fut entièrement recouvert par les glaciers pour la dernière fois.
Témoins de cette période, les dépôts morainiques et les blocs erratiques ont été abandonnés sur place lors du retrait successif des glaciers.
Les moraines sont des amas composés de débris rocheux, mélangés à du sable et de l’argile, provenant en grande partie du Sopraceneri (la région au nord du Monte Ceneri) ; elles recouvrent notamment le versant nord et la cime du mont.
Les blocs erratiques sont des blocs transportés par la glace et abandonnés sur place lors de la fonte : ils se distinguent aujourd’hui par le substrat particulier sur lequel ils reposent. Pendant longtemps, les blocs erratiques furent très appréciés comme matériau de construction : souvent constitués de roches cristallines dures du Sopraceneri - et notamment de gneiss issu de granite, répandu en Riviera, basse Léventine, Val Blenio et basse Mesolcina -, les blocs erratiques était autrefois largement utilisés pour la fabrication de colonnes, architraves, marches ou autres éléments architecturaux.

Il monte Caslano sommerso dai ghiacci

Le plus grand bloc erratique du Mont Caslano est situé à 350 m au nord-ouest du panneau 7, en plein coeur de la végétation. D’un volume d’environ 15 mètres cubes de volume et d’un poids de presque 40 tonnes, il repose directement sur un affleurement de dolomie triasique (Dolomie du San Salvatore).

 

Photo: Museo cantonale di storia naturale

Il monte Caslano sommerso dai ghiacci

Détail de la roche prédominante dans les blocs erratiques du Mont Caslano: il s’agit d’un gneiss granitique du Sopraceneri, avec de grands cristaux de feldspath blanc qui lui valent l’appellation de “gneiss oeillé”.